suite de notre visite de la Corse qui avait commencé

nous sommes à Bastia


Eglise Immaculée Conception (fermée). Façade revêtue de marbre en 1611.

La statuette de la Madone qui surmonte l'entrée date du XVIIème siècle.

Joli parvis mosaïque

 

Nous approchons du bassin du Vieux Port, port naturel déjà fréquenté pendant l'Antiquité.

Bastia se compose de 2 quartiers :

Terra Vecchia, vieux bourg autour du port et Terra Nova, quartier construit en 1478 autour du donjon de 1380, actuellement la Citadelle.

Au fond, l'église St Jean Baptiste édifiée en 1636, mais ouverte au culte 30 ans plus tard. Sa façade à l'ordonnancement un peu solennel contraste avec la débauche baroque de son décor intérieur.


            place du Marché                            Hotel de Ville, l'actuelle mairie se         Rue du chanoine le      Le réseau de ruelles

                                                                                trouve place St Nicolas                    Heron, ex rue Droite    autour du Vieux Port

souffrait encore au début

du XXème siècle d'une

exécrable hygiène

 

 

 

 

 

Eglise St Charles Borromée (1635), dédiée au fondateur des Jésuites, Ignace de Loyola jusqu'à leur expulsion en 1768. Elle abrita ensuite la confrérie de St Charles dont la chapelle avait été détruite

 

 

grotte qui abritait autrefois le Christ Noir, découvert au large de Bastia et à présent déposé dans l'église St Croix où il est fêté le 3 mai.

 

Palais gouvernemental (dernier gouverneur en 1768) avec leurs appartements privés, des salles d'audience publique, une cour de justice, des greffes, 3 chapelles et les prisons d'état... Accueille maintenant le musée de Bastia...

 


La Citadelle

 

En 1380, simple construction fortifiée, une bastia, qui a donné son nom à la ville.

 

Son aspect actuel résulte des travaux de 1488 à 1521

 

 

Elle a été transformée en caserne de 1791 à 1948.


Nous arrivons à la cathédrale Ste Marie de l'Assomption (1619), de style baroque, que nous ne pouvons visiter totalement car s'y déroule une messe d'enterrement..

Campanile (71m) commun à la cathédrale et à l'oratoire Ste Croix qui lui est accolé...

Oratoire Ste Croix bâti pour abriter un crucifix miraculeux trouvé en mer en 1428.

sous marin d'où débarquèrent le 13 septembre 1943 les premiers éléments du bataillon de choc de l'armée française pour la libération de la Corse.

 

 

 

 

immeuble peint en trompe l'oeil


Nous reprenons le train de 16h57.

Cette voie ferrée entre Ajaccio et Bastia fut achevée fin 1894.

L'étape la plus difficile de sa construction fut le percement du tunnel de Vizzavona, un des plus longs d'Europe (3916m) qui dura 7 ans.

 

 

 

Arrivée à 20h12 à la gare de Mezzana après un trajet en grande partie effectué sous la pluie et dans l'obscurité.


Mercredi 16 octobre

Journée repos.

Apéro chez nos hôtes.

Le ciel gris de la matinée s’éclaircit vers 15h00 et nous allons à la plage.

Plateau de fruits de mer et Viognier pour clore la soirée...

Jeudi 17 octobre

départ 8h30 par la N193.

passage au col de Vizzavone (1162m) qui marque la limite entre Haute-Corse et Corse du Sud

Vivario

le fort Pasciolo (1771) utilisé comme prison de 1803 à 1871 par l'administrateur de Corse, le Général Morand, brutal et tyranique. Y étaient enfermés et parfois torturés les insurgés, les royalistes et les bandits corses


La vallée du Vecchio avant d'arriver au pont Eiffel exceptionnel par la longueur de sa travée centrale (52m) et la hauteur de ses piles (80m) plus hautes que le 1er étage de la tour Eiffel

Venaco, lieu d'un pélerinage à Ste Elise chaque 29 Août

Corte d'où nous bifurquons vers le S-O par la D623...


... afin de parcourir les magnifiques gorges de la Restonica sur 15 km...

La route s'arrête en cul de sac au pied du Chiostro qui sépare Tavignano et Restonica.

Une légende raconte qu'à l'été 1872, la récolte des raisins fut si énorme que le surplus de vin, dont on ne savait plus que faire, fut versé dans la Restonica. Les truites, enivrées, se ramassèrent alors à la main.

Retour à Corte et poursuite du trajet vers le nord par la N193 jusqu'à Ponte Leccia, puis vers l'ouest pour suivre les gorges de l'Asco par la D147 jusqu'au village d'Asco.

Retour à Ponte Leccia et suite du parcours vers le nord par la N1197 "la Balanina" qui longe la vallée de l'Ostriconi et petit détour jusqu'à Lama.

Casa Bertola, bâtie en 1625 par le prêtre Bartoli, agrandie en 1660 par son neveu et ornée d'un    Casa Monti, habitée par le

belvédère en 1850 ainsi que de peintures aux plafonds des pièces de réception.                               curé de Lama qui devient

Ces ornements sont fréquents dans certaines maisons de notables ruraux au milieu                     vicaire épiscopal puis en 

du XIXème siècle                                                                                                                                                   1793 le très républicain                                                                                                                                 président de l'administration du département de Corse

 

Eglise San Lurenzu (milieu XVIème siècle), restaurée et agrandie milieu XVIIème siècle

Nous atteignons le littoral à l'anse de Peraiola

Après avoir suivi la côte vers l'ouest sur une dizaine de km, nous empruntons la route du sud et passons à Belgodère, dominé par le château de la Costa, puis au pied du village de Speloncato qui doit son nom aux grottes sur lesquelles il est bâti, les "spelonche".


Nous allons traverser Feliceto dont l'accès s'effectue entre deux cimetières

Après Cateri, nous montons jusqu'à l'église Sant'Antonino.

Surprise, le parking est payant. Je vais donc garer le camping car plus loin pendant que Francine va faire quelques photos... Si le temps n'était pas si nuageux, nous aurions bénéficié d'un magnifique point de vue...

Halte suivante à Aregno 

Eglise romane (1100) de la trinité et San Giovani située dans le cimetière...

Un des plus beaux édifices pisans de Corse dont le clocher a disparu.

La façade reprend les symboles arithmétiques de la chrétienté : les 3 de la perfection de la Trinité, 3 couleurs (beige = le Père, vert = le fils, roux = le St Esprit)

Arc au dessus de la porte, les claveaux foncés invitent à se tourner vers Dieu, les claveaux clairs = la résurrection...

L'homme qui tient son pied sur le fronton symbolise le pécheur immobilisé par son péché...

 

 

 

 

Presqu’île de la Piétra

 

 

 

 

 

 

Après Pigna, village d'artisans, nous retrouvons le bord de mer à la recherche d'un camping.

Le Bodri Camping de Corbara est fermé tout comme le A Marinella mais, à 50m de là, le camping de la Plage peut nous accueillir. La mer est toute proche, à condition de traverser une voie ferrée et une petite route. Malgré la date "basse saison touristique", un spectacle (en allemand !) anime la soirée et sonorise notre endormissement


vendredi 18 octobre

Nous quittons le camping à 9h00, direction l'Ile Rousse qui doit son nom au granite rose de ses rochers...

Café en terrasse devant la cathédrale.

La ville est fondée en 1758 par Paoli autour de quelques cabanes de pêcheurs.

Il souhaite rompre le blocus imposé par Calvi, la génoise...

 

 

 

 

Presqu'île de la Pietra


La route littorale vers l'ouest nous mène à Algajola et sa citadelle.

La ville fut fondée par les Phéniciens sous le nom d'Argha.

Elle servait de villégiature aux légionnaires romains en retraite.

Longtemps dominée par quatre grandes familles au XVIème siècle, elle était la seconde place forte génoise( après Calvi) au XVIIème siècle.

La citadelle fut reconstruite début XVIIIème siècle après sa mise à sac par 800 pirates en 1643.

Près de Lumio, la chapelle St Pierre St Paul (XIème siècle), reconstruite au XVIIIème siècle.

Comme toutes les églises romanes corses, la nef est de plan allongé (charpente apparente en bois) prolongée par une abside en hémicycle.

La porte du mur pignon est encadrée de pilastres surmontés de lions sculptés.

Nous quittons la N197 pour rejoindre Calenzana, refuge des populations du littoral fuyant les invasions barbaresques et où certaines finirent par s'installer au XVIème siècle. Ce fut longtemps la ville la plus peuplée de Balagne.

Elle se vantait d'avoir produit plus de gangsters qu'aucun autre endroit de Corse et d'être, en conséquence, devenue l'une des plus prospères.

Terre natale des frères Guérini (bandits sévissant à Marseille) médaillés de la Résistance dont l'aîné est enterré ici.

Nous visitons l'église St Blaise construite de 1691 à 1707, mesurant 45m de long et 20m de large et à trois nefs.

La façade est terminée en 1817, le perron en 1858. Le style est baroque corse. La campanile date de 1870.

Un peu plus loin, la chapelle Ste Restitude élevée sur une nécropole romaine. Elle subit de nombreuses transformations jusqu'au XVIIIème siècle.

Le sarcophage de Ste Restitude, en marbre blanc du IVème siècle, fut mis au jour en 1951... mais là, tout est fermé !

Retour sur la côte et arrêt à Calvi, au bout du golfe du même nom.

Les Romains s'y établirent dès 250 av JC.

Invasions barbares, byzantines et autres durèrent jusqu'au XIème siècle.

La cité se redressa sous l'administration pisane.

Mais sièges et tueries se succédèrent pour la possession de la ville et de son promontoire de 1245 à 1272.

 Conquise par les Espagnols en 1420 qui furent massacrés l'année suivante par les Calvais.

Les habitants demandèrent alors protection à Gênes;

Les remparts de la citadelle furent érigés par les Gênois de 1483 à 1492. Une des tours de guet (tour de la Marine, 1495) prendra le nom de Tour du Sel lorsqu'y aura lieu le prélèvement de la gabelle.

Les seigneurs de la Cinarca poursuivirent leurs assauts contre Calvi jusqu'en 1511.

Puis deux épisodes de peste (1529 et 1547) la ravagent tandis que les barbaresques y multiplient rafles et enlèvements.

De 1553 à 1555, Calvi résiste aux Français alliés aux Turcs et épaulés par les mercenaires de Sampiero Corso.

Calvi s'agrandit et devient même capitale de la Corse génoise.

Et ce sont les Français qui viennent la soutenir par deux fois (1739 et 1755) pour lutter contre les insurgés de Giacinto Paoli et Théodore Neuhoff puis de Pasquale Paoli.

Dernier siège en 1794: les Français résistent quarante jours aux Anglais, alliés de Paoli, puis se retirent avec les honneurs le 10 août.

La ville est ruinée (24 000 boulets, 4 500 bombes, 1 500 obus) et mettra plus d'un siècle à retrouver quelque prospérité.

 

 

 

 

Un Phytolaca Divica, ou pied d'éléphant...

 

C'est une plante de l'ère tertiaire impossible à classer dans une catégorie végétale connue.

On n'en trouve qu'ici, à Hyères et en Grèce...

Il est non inflammable et sa fleur ombellifère n'est pas consommable.

Eglise St Jean Baptiste (1592)

Reconstruite après l'explosion d'un dépôt de munitions, touchée par la foudre en 1567...

Plan en croix grecque.

Elle abrite le Christ des Miracles (en ébène et vêtu d'un pagne d'argent) qui insuffla aux Calvais le courage de résister au siège de 1553 à 1555.

A remarquer l'autel en marbre polychrome du XVIIème siècle.

Oratoire Sant' Antonio (début XVIème siècle)

Intérieur style Renaissance.

Fresques du XVIème siècle.

 

 

 

 

 

 

L'hypothèse de la naissance de Christophe Colomb en 1436 ou 1441 à Calvi ne repose sur aucune preuve, mais il était assurément citoyen de la république de Gênes.

 

 

 

Fin XIXème siècle, les marais porteurs de miasmes sont asséchés, le port s'agrandit, l'eau courante est installée...

Calvi devient station balnéaire.

 

Quant à nous, c'est sur une terrasse de café à l'ombre que nous terminons la visite... en sueur.

 

Nous reprenons la route littorale avant arrêt pique nique vers la pointe de Cantaleli...

 

 

La route du bord de mer est un vrai tape cul et ne retrouve un revêtement plus agréable qu'en obliquant vers les terres à Olmo

50 kms de virages nous attendent jusqu'à Porto, estimés à 20 kms à vol d'oiseau par le GPS.

 

Porto était un endroit naguère infesté par la malaria, d'où le proverbe : "Porto, on en sort mal en point ou mort"

 

 

pont sur le Fango

 

 

une surprise en traversant Partinello : une fontaine à la mode iséroise en galets roulés...

nous en trouverons une autre avant Porto...

 

 

 

 

Puis nous entamons la route des Calenche où nos trouvons le rocher percé d'un coeur


Une consultation GPS nous donne Ajaccio à 42 kms à vol d'oiseau, et 90 par la route...

Nous sommes de retour à Porticcio vers 17h30 après avoir parcouru 420 kms en deux jours.

 

Samedi 19 octobre

Notre séjour pyrénéen de la semaine prochaine est annulé; nous envisageons de prolonger notre séjour en Corse.

Coté Corsica Ferries, il ne nous en coûtera que 45 € pour changer date et port de départ... Ce sera donc le 24 au lieu du 20 et à Bastia.

Journée shopping-souvenirs  et à 18h00 coucher de soleil sur une plage au nord de l'Isolella... et sans moustiques !

Dimanche 20 octobre

Journée rangement, ménage, bagages...

16h00 à la plage, pas de soleil mais temps doux...

 

Lundi 21 octobre

Nous traçons la route (N193) jusqu'au col de la Serra puis à droite (D69) avec de jolis points de vue sur

le Monte d'Oro (2389m) à l'ouest                                                          et le Monte Renoso (2352m) au sud...

En revanche, le point de vue annoncé au col de Sorba (1311m, l'un des plus hauts de Corse) se révèle sans visibilité à cause des arbres.

Nous voici à Ghisoni, un des rares villages de Corse situé en fond de vallée profonde.

vue sur les rochers Kyrie-Eleïson (1535m) où furent brûlés vifs en 1357 six membres d'une secte déclarée hérétique. Les montagnes répercutèrent l'écho des cris des suppliciés et en ont gardé le nom.


La D344 part vers l'est en suivant le défilé des Strette où coule le Fium' Orbo 

puis le défilé de l'Inzecca la structure géologique se différencie de celle de la Corse alpine précédente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

arrêt pique nique

 

 

 

 

 

 

 

Après une quinzaine de kms de route quasi rectiligne (!), nous arrivons à Aléria, baignée par le Tavignano.

Le fort Matra, construction génoise du XVème siècle, fut surélevé d'un étage en 1572 pour en faire un arsenal.

Pris d'assaut en 1730 par les insurgés qui y déclenchèrent la première révolution corse. Le roi Théodore de Neuhoff y sera couronné en 1736.

 

 

 

 

 

 

 

L'église San Marcello (XIXème siècle) englobe la nef d'une cathédrale romane pisane du XIIème siècle


Le site, une butte, fut occupé par les Grecs dès le VIème siècle av JC, sous le nom d'Alalié.

Etrusques, puis Carthaginois l'investirent puis furent chassés par les Romains en 278 av JC.

Port de guerre dans l'étang de Diana et port de commerce dans l'estuaire du Tavignano sont aménagés en 24 av JC.

Au Vème siècle, les Vandales débarquèrent à Aléria et précipitèrent son déclin.

Ce site de fouille très étendu comprend les vestiges de la cité archaïque et de la colonie romaine.

La malaria sévit longtemps dans cette plaine orientale.

Le paludisme frappa en 1906 46% des employés des gares de la côte.

Les Américains, lors du débarquement en 1943, déversèrent des tonnes de DDT mélangées à du pétrole ce qui décima les moustiques anophèles... mais pas que...

En 1962, les rapatriés d'Algérie mirent cette côte en valeur par une culture intensive de la vigne.

L'aide financière que leur procurait l'Etat créa des rancœurs chez les agriculteurs corses dont un groupe occupa une des caves viticoles d'un pied noir. Deux gendarmes furent tués lors de l'opération d'évacuation (événement à grand retentissement à l'époque)

Nous quittons Aléria par la N200 le long des gorges du Tavignano, très peu escarpées.

 

 

 

 

Par la D314, nous partons vers le nord au niveau du pont génois d'Altiani.

Reconstruit en pierres de taille après qu'une crue en 1697 a emporté le vieux pont, il fut élargi en 1780.


Au passage, la chapelle San Giovanni

Puis petit détour de quatre km sur la D14 pour voir l'église Santa Maria Assunta à Piedicorte di Gaggio.

façade XVIIIème, campanile 1821

Retour sur Altiani puis route au nord, très étroite et peu entretenue.

Nous passons le col de San Cervone puis celui de Casardo

Halte suivante à Zuani

Et retour sur Aleria à la recherche d'un camping...

Le A Marina a fermé il y a dix jours...

A l'OT de Casteraggio, on nous indique le Rivabella, un peu plus au nord.

Mardi 22 octobre

 

Direction nord sur la N193 puis nous tournons à gauche pour atteindre Cervione, cité de Théodore de Neuhoff (il en fit la capitale quelques années avant Corte) et réputé pour ses noisettes.

Son saint patron est St Alexandre, évêque d'Aléria en 1570, qui transféra son diocèse ici après la destruction d'Aléria.

Administrateur remarquable il rétablit la situation morale et matérielle qui était alors lamentable et construisit de ses propres deniers la cathédrale, la maison des chanoines et le premier séminaire de Corse.

Eglise Saint Erasme, bâtie sur les bases de l'ancienne cathédrale et réaménagée en 1714...

Campanile et coupole couverts de tuiles vernissées.

 

 

Nous continuons vers le nord en empruntant la route de la Corniche de la Castagniccia...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrêt photo à la cascade de l'Ucelluline


et nous arrivons à l'église San Nicolao (1717) avec sa décoration d'angelots et de séraphin...

le bas-relief du maître-autel évoque la légende de Saint Nicolas.

 

 

 

Canal de deux km qui amenait les eaux du Patrignani aux réservoirs des forges de San Nicolao
(du XVIème au XIXème siècle)

 

 

Passage à Venzolasca qui fut de 1880 à 1916 le théâtre d'une vendetta si violente que les familles Paoli et Sanguinetti y perdirent tous leurs hommes sauf un... Les massacres cessèrent faute de combattants !

Nous visitons l'église Ste Lucie, édifice d'origine romane, transformé au XVIIIème siècle en église baroque.


Loreto di Casinca avec son monolithe de 15m de haut...

Eglise Sant Andria (1750)

Un tableau représentant Notre Dame de Loreto est l'objet d'un pèlerinage chaque 8 septembre.

A Funtanona, fontaine-abreuvoir (XIXème siècle) où l'eau coule en toutes saisons : la source est sous la fontaine...

débit continu de 101l par seconde par les 6 goulets de bronze à mufle de dauphin.

Pause à Vescovato...

D'ici partit l'expédition guerrière (et fatale) vers la Calabre, organisée par Joachim Murat après la perte de son trône de roi de Naples...

Nous reprenons la N193 qui emprunte la vallée du Golo...

jusqu'au Ponte Nuovo

Ici en mai 1769 prit fin l'indépendance de la Corse dans une bataille tragique menée par Paoli contre les Français. Celui ci avait ordonné à ses mercenaires, placés en arrière-garde, de défendre ce pont : "Tirez à vue sur quiconque le franchit" Or, après quelques conte-attaques les troupes de Paoli firent retraite et tentèrent de repasser le pont et subirent le feu des Français et des mercenaires. La Corse n'avait plus d'armée...

 

La destruction du pont date de la seconde guerre mondiale...

 

Nous montons maintenant dans la Castagniccia par la D15A avec un arrêt à San Tommaso de Pastoreccia.

La chapelle date du XIème siècle, les fresques fin XVème. Ce sont les seules de Corse où soit représenté le Purgatoire.

Le site fut partiellement détruit en 1933 par l'architecte des Monuments Historiques... Chargé de restaurer la charpente, il dynamita le tiers de la chapelle.

groupe de 6 saints et saintes regroupés par 3 et par sexe

 

Nous poursuivons notre circuit parmi les châtaigniers, arbres à pain de la Corse...

Louis XV voulut imposer la culture du blé et du riz mais se ravisa au bout de trois ans devant la détermination des habitants.

Cette région fut l'une des plus riches de Corse, mais à présent à l'écart des grands axes, son développement  a bien fléchi : 70 hab/km² il t a un siècle, 28 aujourd'hui...

Nous passons à Morasagliavillage natal de Pascal Paoli, mort en 1804 à Londres et dont les cendres furent rapportées ici en 1889. Son prestige auprès des cours royales européennes fut immense; de nombreux écrivains le célébrèrent et il fut honoré outre atlantique où six localités portent encore son nom.

Quelques virages plus bas, nous apercevons la chapelle San Cipriano et continuons vers la Porta et son église St Jean Baptiste au campanile de 45m de haut (1720).

L'église fut commencée vers 1648, agrandie vers 1680 et terminée en 1707.

Elle constitue le chef-d'oeuvre de l'art baroque corse.

 

Dans le médaillon du retable surmontant l'autel apparaît le St Esprit.

Aux environs de Campana, nous allons voir les ruines du couvent St François d'Orezza, lieu de "consulte" (assemblées) au XVIIIème siècle. Désaffecté pendant la Révolution, il fut transformé en dépôt de munitions... que les Allemands firent sauter en 1943.

Puis nous arrivons à Piedicroce et son église baroque St Pierre et St Paul (1691).

Au dessus de la porte, les armoiries de St Pierre enrubannées de volutes style rococo.

En ce début XVIIIème siècle, la théâtralité de l'architecture intérieure (stucs, fresques, colonnes corinthiennes) se proposait, comme dans toute l'Europe catholique, de ramener les fidèles à la foi par la pompe et le décorum.

Encore quelques virages et arrêt à Carcheto et son église Ste Marguerite...

Intérieur en polychromie ivoire et ocre rouge où abondent stucs et gypseries;

Autel et chaire en marbres multicolores...

Dernier arrêt au couvent d'Alesani, fondé en 1236, reconstruit en 1354...

Il nous reste à trouver un camping. Le "Calmar" est fermé depuis hier ! Plus au nord, l'Olmetto... fermé !

P4N nous tire d'embarras en nous envoyant au Merendella... qui ferme demain.

La tente est montée dans le crépuscule et le repas avalé dans l'obscurité...

Il n'y a même plus de lumière aux sanitaires...

 

Mercredi 23 octobre

 

Il a plu cette nuit mais la tente est sèche au matin...

Nous faisons route au nord puis, au niveau de Crocetta, nous partons à droite vers la Caninica et la cathédrale Mariana, bâtie sur le site d'une basilique paléochrétienne de la fin IVème/début Vème siècle révélée par des fouilles...

Retour sur la N193; nous prenons à gauche vers Casatorra pour rouler dans le défilé de Lancone.

Au fond coule le Bevinco 

La route nous mène au col de San Stefano (350m) avant d'atteindre le site le plus célèbre des églises pisanes :
San Michele de Murato (1150)

Murs de serpentine (vert sombre), calcaire et calschiste (rose, jaune, blanc)...

La pierre est tendre, il y a donc abondance de sculptures...

 

 

 

 

 

 

 

Notre circuit un temps interrompu par un accident qui vient juste de se produire nous amène à Oletta dans le Nebbio en passant par le col de San Stefano.

 

 

 

 

Eglise St André (XVIIIème siècle)

Nous continuons la D82 quelques km jusqu'à la bifurcation et empruntons alors la D81 et son paysage minéral : 
le désert des Agriates

jusqu'à Bocca di Vezzu et son point de vue... bouché !

Donc demi tour et pause à St Florent, ancien bourg génois devenu station balnéaire...

Sa forteresse (1439)

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